Il est des figures qui, par leur exemple ou leurs écrits, nourrissent le dialogue interreligieux ; d’autres semblent plutôt y faire obstacle. Figure de référence des mondes salafiste et jihadiste contemporains, le théologien médiéval Ibn Taymiyya (m. en 1328), qui a fait preuve à l’égard des chrétiens d’une ardeur polémique très dure et d’un rigorisme parfois violent, est une de ces figures embarrassantes pour les acteurs du dialogue et de la rencontre. Dialoguer, est-ce faire comme si de tels auteurs n’existaient pas ? Ou peut-on leur laisser une place dans la discussion ?
Adrien Candiard est frère dominicain au couvent du Caire et membre de l’Institut dominicain d’études orientales (IDEO).
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